La Dernière !?

Jérémy Allandrieu

François Bachelard

Ralph Baudou

Florentin Chavignier

Nicolas Lecuy

Gaspard Mercier

Pierre-Jean Montrobert

Stéphane Pernet

Boyane Zelechowski

Du 20 janvier au 27 janvier 2007

Avec La Dernière (!?), l’association inaugurait l’année 2007 avec une exposition qui laissait planer l’idée d’une fin. Sans aucun rapport avec les travaux présentés, cette appellation faisait directement référence aux risques de délocalisation auxquels nous étions confrontés.

En effet, déjà depuis 2006, la municipalité nous avait clairement averti de sa volonté de vendre l’immeuble que nous occupions. Il était donc question de quitter la rue Léon Nautin. Par la même occasion, l’élu adjoint à la culture en place à l’époque nous proposait un relogement dans des locaux plus vétustes, moins fonctionnels et éloignés du centre-ville. D’emblée, nous fîmes savoir notre hostilité à ce projet. Nous estimions que la Société des Arts du Forez méritait mieux. C’est pourquoi nous étions résolus à ne pas bouger tant qu’une meilleure proposition ne nous serait pas faite.

Dans ces conditions, La Dernière (!?) sensibilisait le public à notre situation et accentuait notre position vis-à-vis de la municipalité. Le bras de fer allait durer jusqu’à fin 2008…

Par ailleurs, l’exposition était aussi l’occasion de franchir une étape. Plusieurs facteurs rentraient en ligne de compte.

Premièrement, il s’agissait d’élargir le groupe des membres actifs. Parmi les artistes exposants et les personnes impliqués dans l’évènement, trois d’entres eux se voyaient attribués des responsabilités durables (Allandrieu, Pernet, Lecuy). En substance, certains confirmaient leur implication au sein de l’association (Baudou, Zelechowski) quand d’autres y exposaient pour la première fois (Chavignier, Montrobert).

Dans un second temps, nous souhaitions programmer deux soirées musicales d’une nouvelle envergure. La première eût lieu à l’occasion du vernissage tandis que la seconde clôtura l’exposition. Ce fut l’occasion d’élargir nos compétences et de mettre à contribution les qualités des nouveaux responsables.

Par conséquent, La Dernière (!?) marquait avant tout un tournant. Loin de nous résoudre aux impératifs manifestés par la municipalité, nous affirmions avec insistance notre volonté d’agir et de croiser les disciplines. De surcroit, cette dynamique était portée avec le souci d’une rigueur organisationnelle toujours plus exigeante. Le contenu de l’exposition répondait à un souhait de variété. Les différents travaux n’étaient pas réunis en fonction d’un propos particulier. Globalement, il s’agissait de trouver un équilibre parmi chaque médium et de ne pas surcharger l’espace.
Le premier tiers de la salle était essentiellement dédié aux techniques classiques. Peinture, craie grasse, gravure, dessin, aquarelle et volume constituaient l’éventail des pratiques. Au-delà, les murs étaient plus ou moins recouverts par de la peinture aérosol, des collages et des tableaux. Lettrage, graphisme, abstraction et éléments figuratifs s’enchainaient distinctement.

La Dernière !?

Soirée de clôture

12mé & Raph

DJ Olegg

Kenhzo & Keram

Mister P

27 janvier 2007

Le principe d’organisation d’évènement musical faisant office de soirée clôturant une exposition n’était pas une nouveauté pour l’association. À l’occasion de La Dernière (!?), nous innovions en termes de programmation et de logistique.

À l’affiche, nous proposions 12mé & Raph, duo hip hop-jazz  possédant une notoriété régionale incontestable ainsi qu’une certaine reconnaissance nationale. Leur musique nous parlait et nous souhaitions vivement qu’ils jouent chez nous. Nous réussîmes à les convaincre grâce à Nicolas Lecuy. Par la même occasion, ce dernier devint responsable des démarches relationnelles liées à la programmation musicale.

Parmi les autres artistes conviés à monter sur scène, DJ Olegg répondait à l’appel. Membre du collectif Hasta Siempre (avec 12mé), il était bien connu des auditeurs stéphanois. En substance, Khenzo et son acolyte Kéram venaient compléter le panorama hip hop. Enfin, Mister P ponctuait l’évènement par un set de drum’n’bass.