Accroches portuaires et promenades maritimes

J’aime les villes portuaires !

Jusqu’à présent, je n’en ai pas fréquentées beaucoup.

C’est à Gênes, à l’âge de douze ans, que j’ai ressenti pour la première fois la convergence des forces. Ce qui venait de la mer et ce qui était de la terre formaient, sous un ciel de plomb, un puissant réseau d’énergies. Mon intérêt pour les villes portuaires dépend tout entier de cette expérience. À vrai dire, je n’ai pas encore réfléchi à la chose de façon poussée en l’inscrivant totalement dans une démarche photographique. Là encore, il me faut du temps.

Cependant, au détour d’escapades vivifiantes, j’ai pu aiguiser mon regard et trouver quelques raisons de croire qu’une poétique des bords de mer peut encore émouvoir.

Au-delà du port où l’objectif s’arrête sur divers motifs, il y a le relief côtier où le regard s’émerveille de la beauté d’une nature encore souriante. Puis, le regard s’aventure dans les rues, cherchant d’autres choses, d’autres histoires. Il y a un peu du prisonnier de la civilisation porté vers l’horizon des songes. Il y a aussi le curieux fasciné par les Hommes de la mer, par leurs mondes, leurs traces, leurs fantômes…

À Fécamp par deux fois, ainsi qu’à Sète, j’ai pu entreprendre un travail qui aujourd’hui, est loin d’être achevé.