En villes – Circulations alternées

Série de 49 photographies prises entre 2007 et 2016

Résidence – Ailleurs – Jour – Nuit – Mouvement – Trajet – Marche – Train – Tramway – Métro – Immobilité – Vitesse – Lieu commun – Pittoresque – Détour – Passage – Égarement – Juxtaposition – Saturation – Histoire – Présence – Bruit – Silence – Solitude – Attente – Instant – Permanence – Invitation – Rencontre – Surprise – Découverte – Routine – Saleté – Violence – Peur – Vertige – Distorsion – Erotisme – Magie… MOTS ET DÉMONS !

Sur mon axe Nord – Sud

Parmi les quidams

Je marche seul.

Slum Village dans l’walkman,

Le son qui gueule !

Entre mes deux hémisphères :

Mère – Père / Gauche – Droite…

… Non ! NORD – SUD !

Parfois… Souvent à l’Ouest.

Attitude pas assez circonspecte ?

Je circonscris ma section,

Sciemment, crée un schisme trublion.

Un pion, un fou, un roi ?

Juste moi !

Un fil tendu sur l’axe sensible,

Acuité affuté pour percer l’imperceptible.

De la fétidité au plus délicieux parfum,

Du véritable à celui qui feint.

Du prolixe au  retenu,

De l’emmitouflé au  presque nu.

A l’envers ou à l’endroit,

A tort ou à travers,

Du bonheur au calvaire,

C’est chez toi, c’est chez  moi.

NORD – SUD !

J’ai choisi l’endroit,

Lieu de l’An vert.

Sept collines noires,

La place des Pères,

La rue Gonnard !

Les rapins sont dans la ville,

Habillent le neutre, remballent le vil.

0123456789

9876543210

« Partout c’est chez moi !»

Parole éméchée approchant la Boca

Ti amo, pittura !

Approches toi, accroches toi,

NORD – SUD !

Veilles, dors,

Sur l’crassier, près du port,

Les pieds y sont, le cœur n’y’est pas.

Dans la garrigue, sous l’béton ?

Faufilement, diversion…

Le soleil se lève sur Lérins ,

Dans un taudis, c’est l’dernier, j’dis : « Rince ! »

Terrasse gardoise, j’aperçois Rome,

Me rappel Sainté, mirage du Latium, c’est l’Rhum.

NORD – SUD !

J’sais pas où j’suis bien,

Si ! Dans la Nord face à la Sud,

Quand ça chavire, quand c’est bredin,

Condensé d’exubérance et d’sévérité…

…Laisse moi m’envoler,

Parcourir la voie qui m’plait,

Toucher la bleue sans m’noyer,

Et retrouver l’axe Nord – Sud

Sur la Grand’ rue,

De Terrasse à Bellevue.

T’as vu, l’oiseau retrouve toujours son nid,

Même s’il vadrouille, erre, rode sans garantie.

Arpente l’asphalte, clamant une ode déracinée,

Avec pour auditoire, le ciel, les étoiles ;

Le vent en poupe dresse la voile.

NORD – SUD !

Zigzaguant sur les lacés étroits altiligériens,

Rêvant de braver le djebel algérien.

Axe, pivot, base, centre…

Positif ou négatif en ordonnée

Seul, je hisse mon étendard massif,

Une pochade lumineuse et funèbre à la fois.

Dans l’Nord on parle, on cause, on tchatche pas ;

Dans l’Sud on fait, on défait, on refait à tour de bras…

Alors je réitère : Seul, je hisse mon étendard massif,

A la gloire des rapins,

Épicuriens, formats raisins,

Fusains fusants au dessus du Furan,

Où seul, je hisse mon étendard massif 

Sur l’axe… NORD – SUD !

Convergences, fusions, réunions,

Je désigne le bivouac du céleste, de la garance et du pers.

Désormais sans toi sur ce papier je verse,

L’élixir graphologique pouvant être immortel tel le joyau de Vers.

NORD – SUD !

Je deviendrai ta transition,

Sans redevance, juste par passion.

Je serai sept à élever la création…

Message cosmique à ta personne,

Furania, que ta voix raisonne

Au quatre points de la sphère !

Même si j’occulte deux d’ses repères,

Car les tiens et les miens sont bel et bien…

NORD – SUD !!!

Saint-Étienne, 16 montée de l’Abbé de l’Épée, 2004